Les serfs de l’abbaye étaient tenus de se rendre en pèlerinage sur le mont Blasiusberg. Des processions ont donc eu lieu jusqu’à la chapelle pendant des siècles, le jour de la Saint-Blaise (3 février) et le jour de la Saint-Marc (25 avril), accompagnées d’une foire. Pendant la Révolution française, un frère bénédictin cherchant refuge s’est installé dans la chapelle. Wilhelm Frank s’est aménagé un appartement dans l’annexe de l’actuelle sacristie et y a vécu en ermite. Aujourd’hui encore, il est connu dans le village de Bergweiler sous le nom de « Bruder Lappes » (frère Lappes). Au fil des siècles, l’église, initialement construite en bois, a été victime de plusieurs incendies et a dû être reconstruite à plusieurs reprises. Ce fut le cas en 1716, date à laquelle la chapelle actuelle a été construite. Une inscription latine au-dessus du portail en témoigne. On peut la traduire ainsi : « Détruite par le feu, reconstruite en 1716 ». La chapelle resplendit d’autant plus aujourd’hui avec son aménagement intérieur de qualité et ses trois autels. L’ensemble du mobilier a été réalisé par le même fabricant d’autels, qui travaillait également pour l’abbaye de Tholey. Le maître-autel est dédié à Saint-Blaise. On peut apercevoir sa statue dans une niche au-dessus de l’autel, encadrée par de somptueuses colonnes. Les murs sont ornés d’images expressives représentant les 14 étapes du chemin de croix de Jésus jusqu’à son supplice. Les décorations et les peintures colorées à l’intérieur ainsi que les ornements dorés sur les autels confèrent également à la chapelle un prestige particulier.
